La préface de l’ouvrage de Jeffery par John Sawers, actuel chef du MI6, est sans équivoque :
At the initiative of my predecessor, John Scarlett, SIS decided in the run up to our centenary to commission an independent and authoritative volume on the history of the Service’s first forty years. […] This is the first time we have given an academic from outside the Service such access to our archives.
Plus bas, il ajoute :
We take very seriously our obligations to protect our agents, our staff and all who assist us. Our policy on the non-release of records themselves, as opposed to information drawn from the archive, remains unchanged.
Un avertissement suit la préface :
SIS does not disclose the names of agents or of living members of staff and only in exceptional circumstances agrees to waive the anonymity of deceased staff.
Et ça continue. Je m’épargne la transcription. En bref, seuls les noms d’agents qui se sont fait connaître par ailleurs – dont Halina S. – ont pu être cités par Jeffery.
Je me permets d’en déduire que les dossiers desdits agents n’ont pas parallèlement été ouverts au public.
La description du fonds KV dit clairement qu’il s’agit des archives du Security Service, soit le MI5. Je ne vois pas pourquoi ce serait en fait celles du MI6.
Pour ce qui est de la notice concernant le dossier Dusko Popov que vous mentionnez, elle fait clairement allusion au fait que cet agent est traité par le MI5.
J’ai dépouillé plus d’une vingtaine de dossiers du fonds KV2 et n’ai aucun doute sur leur origine. Ils contiennent bien un certain nombre de documents issus du SIS, mais ça ne fait pas de ce dernier leur compilateur. Les deux services coopéraient, ce qui explique la présence desdits documents dans lesdits dossiers.
Le pseudo d’Halina Szymanska est Marie Clénat. Rien au Catalogue sous ce nom non plus.
Vous écrivez :
Sur la ruse nazie : votre formulation la banalise. Or elle va bien au-delà des coups fourrés habituels entre services secrets ennemis.
En matière de renseignement, je ne vois pas en quoi. Et dire que les Anglais sont les élèves des Allemands en matière de deception, me paraît aller un peu fort. |