Bonsoir,

Saluons le travail de recherche de Tietie et rappelons le lien vers son étude : Le choix de la défaite

En bons démocrates, accordons aussi la parole à la partie adverse. Au sujet de son livre, ALR accorda de nombreux entretiens dont celui, exhaustif, glané sur un site de la même mouvance extrême que celle de l'historienne : Fascisme financier hier et aujourd'hui.

Quelques remarques acides à propos de l'entretien :

- A la question Vous avez passé, en tout, sept ans dans les archives ...
ALR répond : (...) on peut considérer que c'est à peu près sept à huit ans d'archives en tout.
Rien d'étonnant à cela ! Il en faut du temps pour dénicher des textes susceptibles d'étayer une thèse préconçue. Et quels papelards ? Ceux de Pierre Constantini, Paul Riche (alias Jean Mamy), Chavin ... Portraits et une autre approche de la synarchie ici : La synarchie ou le vieux rêve d'une société nouvelle

- A la troisième page est reproduit un tableau rédigé par la police, daté du 17 avril 1937 et reproduit selon l'original sur « la société secrète fasciste appelée France 1950 », classée « groupes secrets de hauts fonctionnaires », dont l'objectif réel est défini comme « la réforme des institutions (républicaines) dans un sens fasciste ». On voit parmi les rapporteurs le nom de Robert Marjolin, l'un des principaux inspirateurs après guerre de l'Union monétaire européenne. (souligné par mes soins).

Remarquons que la mention est précisément « Marjolin [Robert ? ] » (prénom entre parenthèse suivi d'un point d'interrogation). Il y a doute sur la personnalité ! Qu'importe ! C'était l'occasion pour la militante de distiller son venin habituel contre la construction européenne. La militante se gardera de préciser que Robert Marjolin adhérait au Front Populaire, qu'il fut chargé de mission de Léon Blum, qu'il était partisan d'un engagement de la France aux côtés des Républicains espagnols; la militante se gardera aussi de préciser qu'en 1940 Marjolin rejoint Londres et que sous le pseudo « René Vacher » il participe, tout comme Raymond Aron, à la rédaction de la revue La France Libre d'André Labarthe. Que retient-elle ? Que Marjolin fut l'un des principaux inspirateurs après guerre de l'Union monétaire européenne.... en clair que Robert Marjolin faisait partie de l'équipe de Jean Monnet, l'un des pères de cette Union européenne tant abhorrée.

Bien cordialement,
Francis.