Faudrait peut-être songer à citer la suite, car Klarsfeld ajoute à ce propos de Knochen (Serge Klarsfeld, Vichy-Auschwitz, Fayard, 2001, p. 99) : "Si la police française ne participe pas à l'action anti-juive en zone occupée, ce sera donc, de la part de Vichy, une provocation directe contre la volonté de Hitler en personne. Il s'agit là d'un ultimatum bien vague, ni policier, ni politique, ni militaire : un avertissement qui ne devrait pas ébranler un haut-fonctionnaire aussi expérimenté, résolu, de sang froid et doté du sens de l'Etat que Bousquet, porteur d'instructions précises dont il ne peut pas démordre sans courir de risques : sa sécurité personnelle n'est pas en jeu."
Et c'est là que Klarsfeld redevient partial.
Il fait semblant de croire à l'indépendance de la police française de zone occupée. Pourtant cette police avait déjà obéi au doigt et à l'oeil à l'autorité d'occupation en de nombreuses occasions et en particulier lors des arrestations de Juifs de août et de décembre 41. Ignore-t-il que les Allemands agissaient par ordonnances qui prévalaient par rapport aux lois françaises. Ignore-t-il que l'une de ces ordonnances, celle du 31 janvier 1942, sanctionne les défauts de prestation de services ou de réquisition de la peine de mort ? Ignore-t-il qu'une police d'un pays occupé obéit toujours à la puissance occupante et qu'elle ne protège pas les étrangers résidant sur son sol ?
Il est impossible qu'il l'ignore.
Et pourtant, il le dit.
Tout comme NB ! |