Bonjour,
Que Nicolas Bernard soit remercié pour ses apports sur les disparités d'attitudes des autorités belges face à l'occupant. L'administration belge, en fonction des orientations politiques ou idéologiques de sa hiérarchie, a tantôt collaboré, tantôt résisté et le plus souvent s'est accommodé. L'exemple de la police anversoise est exemplaire à cet égard. Jusqu'en 1942, elle a protégé, jour et nuit, la synagogue, les commerces et plus généralement les quartiers d'Anvers à forte concentration juive contre les incursions des bandes du VNV ou de Rex. Elle bascule en août 1942 en acceptant de participer aux rafles.
Mais revenons au titre de notre contribution "Liège, cité ardente".
Un livre devrait paraître, si ce n'est déjà fait [*], dans les tous prochains jours :
Une cité si ardente, les Juifs de Liège sous l'occupation aux éditions Luc Pire. Son auteur, Thierry Rosenblum, consacra de longues années à retracer le parcours de ses parents. Ses recherches l'amenèrent à Liège où il mit à jour un épisode peu connu de la déportation. Le bourgmestre de Liège, Joseph Bologne, grand résistant, qui fut arrêté et démis de ses fonctions pour avoir refusé d'appliquer la plupart des ordonnances allemandes en invoquant le respect des lois belges ou des conventions internationales, confectionna cependant un registre des ressortissants d'origine juive domiciliés dans sa ville. Donnant suite à l'ordonnance du 28 octobre 1940, une copie du fichier fut remise aux Allemands. Sur les 2.560 Juifs que comptait la ville de Liège, 823 furent déportés; 728 ne sont jamais revenus des camps d'extermination.
Bien cordialement,
Francis.
[*]
Le Figaro de ce jour y fait mention :
Juifs déportés : les excuses de Liège