Bonjour,
Je vois la quelques étranges arguments :
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M. Delarue, spécialiste des criminels de guerre - et donc de leurs moyens de mise à mort - témoignait de la résistance des capsules de poison nazies : "les chefs nazis portaient une capsule de cyanure, parfaitement étanche, dissimulée dans la bouche. Il fallait la broyer pour que le poison agisse. Si elle était avalée accidentellement, la capsule résistait aux acides de la digestion et ne produisait aucun effet" (Jacques Delarue, Histoire de la Gestapo, Fayard, 1963, p. 443).
On voit là que ce grand historien relatait, en termes précis, la capacité de résistance mécanique (broyage nécessaire) et chimique (engin étanche) des capsules de cyanure.
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Il y a d’abord l’abondance d’adjectifs qui tendent à l’argument d’autorité et c’est discutable :
«Spécialiste », «Grand historien », «en termes précis ».
J’ai montré par ailleurs, et cela me fut reproché comme étant un manque de pertinence, que M. Delarue, tout honorable et respectable qu'il soit, a commis dans son ouvrage cité des erreurs, comme l’analyse de la nuit des longs couteaux et autres et que, par conséquent, il convient en le lisant de se souvenir de ce qui était connu, ou pas, à l’époque ou il a rédigé son livre.
Ensuite les raccourcis : «spécialiste des criminels de guerre - et donc de leurs moyens de mise à mort ». Ah bon ! M. Delarue s’est plongé dans les dossiers de Nuremberg et dans sa riche collection personnelle de témoignages d’anciens de la Gestapo en France, cela est avéré mais ne fait pas de lui un médecin légiste, non ? D‘autant plus que, à ma connaissance, aucun des criminels qu’il a pu interroger ne s’est suicidé ni n’a essayé de le faire. Cette affirmation tiens du raccourci vertigineux.
Puis il y a l’argument qui tue, mais plutôt l’auteur que son contradicteur :
«On voit là que ce grand historien relatait, en termes précis, la capacité de résistance mécanique (broyage nécessaire) et chimique (engin étanche) des capsules de cyanure. »
M. Delarue parle effectivement avec quelques précision de la résistance chimique de ces fameuses capsules (Eau, acides gastriques) mais absolument pas de leur résistance mécanique. Evidemment qu’elles devaient être broyées pour que cela fonctionne ! Mais cela n’indique strictement rien quant à leur capacité de résistance mécanique.
Pour cette dernière, il est nécessaire de faire tout simplement appel au bon sens pour l’évaluer : La capsule de cyanure est destinée aux cas d’urgence, pas au suicide tranquille loin de l’ennemi. D’ailleurs certains nazis préférèrent, quand ils en on eut le choix, la balle dans la tête voire, comme Hitler, la balle plus la capsule.
Il faut donc que cette capsule soit «transportable » quelques temps (Résistance chimique) mais suffisamment fragile pour pouvoir être facilement broyée en cas d’urgence. S’il faut se péter deux dents pour la casser, problème. Elle n’est donc pas conçue pour être gardée en bouche en cas de repas car une capsule qui peut résister à une morsure accidentelle pendant un repas deviendrait aléatoire en cas d’urgence.
Donc quand Murphy veut nous faire croire que Himmler a eu cette capsule en bouche tout le temps alors qu’il à, devant témoin, mangé des sandwiches très tranquillement, Murphy ment.
A partir de la, des hypothèses peuvent être avancées, ce que je me garderais bien de faire ici, me contentant modestement d’espérer qu’un jour prochain les gardes-chiourmes de sa Majesté ouvrent enfin leurs archives pour nous permettre d’y voir plus clair. |