Ce livre de Faivre est cité par Calvi dans son enquête sur l'OSS. Selon lui, des responsables de l'OSS pourraient - sans document précis le conditionnel s'impose toujours dans cet imbroglio d'alliances improbables, d'intox et de complots que fut l'affaire Darlan - avoir utilisé après l'avoir formé, en collaboration avec le SOE* (britannique), le petit groupe monarchiste auquel appartenait Bonnier de la Chapelle. Il ne faut pas oublier que des officiers américains en voulaient très sérieusement à Darlan qui avait fait tuer leurs boys lors du débarquement sur les plages d'AFN.
Le principal instructeur de Bonnier de la Chapelle s'appelait Carlton Coon. C'était un agent de l'OSS, anthropologue sorti de Harvard et reconverti dans l'espionnage. Le colt Woodsman avec lequel Bonnier exécuta l'amiral aurait appartenu à Coon qui se trouvait justement sous les fenêtres du bureau de Darlan quand le jeune conjuré tira...
Selon des Mémoires d'agents de l'OSS, Darlan refusa d'appuyer le débarquement américain en Afrique du Nord. Eisenhower avait l'impression que l'attitude de Darlan s'était traduite par des milliers de victimes inutiles. Darlan avait promis que les troupes françaises n'interviendraient pas. Carlton Coon recevait directement ses ordres de Donovan (et donc de Roosevelt).
rc
* Calvi écrit que le SOE et l'OSS étaient très liés. |