Cher Laurent (René et les autres), je me demande s'il ne serait pas opportun d'élargir nos "recherches" en faisant confiance à la providence divine mais aussi en explorant la vie sentimentale des acteurs des péripéties algéroises.

Expliquons-nous !
- Henri d'Astier de La Vigerie, son épouse, son fils Jean-Bernard et ses deux filles résident au 2, rue de la Fayette à Alger.
- Coïncidence ? L'abbé Cordier habite le même immeuble, deux étages au-dessus des d'Astier
- Nouvelle coïncidence ? La fiancée de Fernand Bonnier de La Chapelle habite également l'immeuble à l'étage entre l'abbé Cordier et les d'Astier.

Alain Decaux qui a recueilli le témoignage de Philippe Ragueneau écrit :

*** Dans le tumulte de la libération d'Alger, il [Bonnier] a rencontré une jeune fille. Coup de foudre. Amour partagé. Cette fois, Fernand est si amoureux qu'il s'est fiancé (...) Et voici l'un de ces hasards extraordinaires, comme l'histoire nous a accoutumés d'en déceler au long des temps. La fiancée habite au 2, rue de la Fayette. Souvenez-vous. Qui réside aussi à cette adresse ? Les d'Astier de la Vigerie. ***

Cher Laurent (René et les autres), pourrions-nous conclure comme Ragueneau :

*** Et tout est là !... Clair comme le jour ! ***

La providence divine a bien fait les choses ! Comme l'écrivent Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan :

*** Devant une aussi providentielle coïncidence, comment douter que l'élimination de Darlan n'ait été un témoignage de la bienveillance divine envers la fille aînée de l'Eglise engagée sur une mauvaise voie. ***

Cher Laurent (René et les autres),

Détrompons-nous ! L'affaire se complique ! La fiancée de Fernand Bonnier de La Chapelle répond au doux nom de Béatrice. Elle est blonde, elle est charmante ! Coïncidence ? L'une des deux filles des d'Astier est également blonde et charmante. En outre, elle se prénomme Béatrice.
Oserions-nous franchir le pas en avançant l'hypothèse que l'assassinat de Darlan serait une affaire de coeur ?

Pftttt....!

Bien cordialement,
Francis.

PS. Scoop ! Robert Murphy, le diplomate américain, au coeur de tous les complots, passait - au conditionnel - pour être l'amant de la princesse de Ligne, une monarchiste convaincue.