Je préfère parler d'imprégnation chez certains résistants - Nous avons tué Darlan - forum "Livres de guerre"
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Nous avons tué Darlan / Mario Faivre

En réponse à -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Ne pas oublier de René CLAUDE

Je préfère parler d'imprégnation chez certains résistants de René CLAUDE le mardi 02 janvier 2007 à 13h16

Si les choix idéologiques de certains des futurs cadres de la résistance (Frenay, Bénouville, Loustenau-Lacau, Viannay, Lévy, Brossolette...) ont évolué publiquement, parfois de manière spectaculaire, entre juin 40 et août 44, en revanche, les soutiers de la gloire (selon la belle expression Brossolette) tel un Bonnier de la Chapelle, eux, s'engageaient dans des réseaux, des groupes dissidents et des mouvements sans toujours bien savoir pour qui ils risquaient leur peau. Leur engagement était pris plus en fonction de leurs contacts amicaux et familiaux que d'une réelle possibilité de connaitre l'état politique précis des forces de la Résistance en 1942-43. Ils et elles voulaient faire quelque chose contre l'occupant, ça c'était leur fond commun, leur motivation initiale. Ensuite, des rencontres avec des leaders et des façonneurs d'opinion, puis surtout la découverte progressive de la réalité collaborationniste de l'Etat de Pétain, le constat de l'absence de pensée politique chez Giraud ou encore des velléités fumeuses de pouvoir du comte de Paris ont pu modifier en profondeur leurs choix, mais ça dans une seconde étape. Bien sûr, les chefs résistants qui ont rompu leurs attaches d'avant guerre ont pu le manifester de manière directe. (les éditoriaux de Frenay pour Combat dans lesquels il dénonce l'Etat de Vichy, par ex.) Mais le processus fut identique chez les soutiers. Par exemple, le futur écrivain Claude Roy passa des Camelots du Roi (maurrassiens agressifs) au PCF : une trajectoire plutôt radicale ! Chez les cadre, un Bénouville eut un parcours révélateur des bouleversements du temps de guerre. Lui aussi resta longtemps - Benamou pense même qu'il est mort avec ses idées Action française bien masquées mais toujours vivaces... - très proche de ses amis cagoulards des années 30. Ça pourrait expliquer en partie ses connivences avec Mitterrand, le futur président ayant rejoint assez tardivement la Résistance (comme Bénouville). Mais il est difficile, en lisant les Mémoire du second de Frenay, de savoir quand exactement il fit allégeance à de Gaulle et si son allégeance fut réellement sincère ou dictée par un opportunisme politicien... Bénouville a soigneusement sélectionné ses souvenirs et a fait remonter sa résistance effective et son gaullisme plus tôt que la réalité historique de son engagement. Il a d'ailleurs varié dans les dates selon les entretiens et correspondances avec Laure Adler, Pierre Péan, Baynac,...
Plus de 60 ans après les faits, si on peut aujourd'hui établir une carte assez précises des grandes tendances - et des cross over - des mouvements et des cadres de la Résistance, sur le terrain à l'époque, on a vu des alliances improbables fonctionner avec bonheur mais on a aussi assité à des conflits entre gens de tendance proche. (Moulin et Brossolette, par ex.)
En AFN, un Lemaigre-Dubreuil est révélateur de l'importance du conflit sur la pensée socio-politique d'un homme de pouvoir. Avec Francis, nous avons effectué des recherches sur cet homme d'affaires comploteur à le demande de son arrière-petite-fille :

Son parcours est plutôt édifiant.
Je préfère parler d'imprégnation chez certains résistants, célèbres ou non, mais là encore, il est nécessaire de nuancer.
On sait que le gaullisme de guerre a rassemblé des individus issus de tous les milieux, de toutes les confessions et de toutes origines politiques : de l'AF aux compagnons de route PCF en passant par des démo-chrétiens, des syndicalistes, des ex-cagoulards, des socialistes, des sans-parti, ...
Cordialement.

RC

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