Pas de problème.
Du moment que vos sources sont sûres, je n'ai aucune raison de douter de vos informations et nul besoin d'en savoir l'origine exacte.

Si nous allons un peu plus loin :
Avez-vous connaissance d'éléments contenus dans ces sources susceptibes de modifier de façon sensible ce que nous savons de l'affaire de Caluire et de son influence sur la constitution de la mémoire résistante ?

Jacques Baumel, qui fut le secrétaire des Mouvements Unis de Résistance et donc proche des acteurs et des événements, écrit dans son livre de Mémoires, "Résister", que Caluire est ce qui subsistera de la Résistance une fois que tout le reste aura été oublié. (cité de mémoire)

Si on oublie un moment la dimension strictement policière de la dénonciation de la réunion chez le docteur Dugoujon et de la chute de Jean Moulin, il y a quelques temps que j'essaie de comprendre en quoi cette affaire est devenue un "noeud" et un abcès de fixation dans la Mémoire de la Résistance...
Des participants directs ou indirects n'ont pas dit tout ce qu'ils savaient : en partie à cause de leurs silences, Caluire est devenu un "trou noir" de l'histoire politique de la Résistance. Je n'ai pas de nouveaux éléments décisifs à vous proposer pour prouver mon point de vue, mais je suis persuadé que des forces issues de l'armée des ombres susceptibles de transformer en profondeur la société française d'après-guerre ont été neutralisées et/ou glorifiées - Ah ! L'efficacité du formol des mémoires communiste et gaulliste durant trente ans - en partie grâce aux silences sur Caluire. De la Résistance sont nées des forces révolutionnaires - non communistes - estimant légitimement avoir gagné le droit de peser sur la reconstruction et les institutions du pays ravagé. Ces forces ont fait peur aux représentants des pouvoirs politiques et économiques traditionnels qui ont noué des alliances, avec le diable s'il le fallait, afin de les neutraliser.
C'est cela qui me pousse à tenter de "lire" Caluire dans une optique politique.

Je me demandais si vos sources contenaient des éléments allant dans ce sens.

Bien cordialement,

René Claude