Alors que, comme feuilles à l'automne, tombent les uns après les autres les
ouvrages sur Jean Moulin, Caluire et la Résistance, il devenait inconvenant de
ne pas laisser la parole à l'une des plus admirables figures de la Résistance:
Lucie Aubrac.
"Bourguignonne attachée à la saveur de sa terre,
amoureuse passionnée d'un mari que la police française et la Gestapo s'acharnent
à lui enlever, Lucie Aubrac, avec un naturel incomparable, a su écrire
aujourd'hui, le journal de cette double vie d'antan...
Tendre et gai, mélancolique et dru, ce journal du temps
retrouvé couvre une période de neuf mois, de mai 1943 à juin 1944. C'est dire
qu'il constitue aussi un morceau d'histoire" écrivait Irène Allier,
Le Nouvel Observateur, à la sortie de livre de Lucie
Aubrac.
Impossible de rester indifférent au témoignage de Lucie Aubrac.
Le lecteur, sans la moindre connaissance en histoire, suivra avec émotion
la vie d'une femme, d'une épouse ou d'une mère dans la vie quotidienne des
militants de l'ombre. D'autres lecteurs se passionneront pour l'héroïne de la
Résistance, son mari Raymond et ses camarades du mouvement "Libération". Lucie
Aubrac fut aussi, on le sait, l'une des protagonistes de "l'affaire de Caluire".
Des historiens pointilleux, à la lecture du témoignage, s'érigeront en juge
si ce n'est en accusateur.
Le journal des neuf mois de femme engagée dans la lutte - de mai 1943 à
février 1944 - période durant laquelle Jean Moulin fut trahi, est à verser à
l'histoire.
Francis.