Je relève avec beaucoup d’intérêt, Monsieur Bernard, votre explication au paradoxe entre l’accord germano-suisse de 1938 et la politique d’émigration des Juifs adoptée par les Allemands. Je serais toutefois un peu plus nuancé que vous ne l’êtes, lorsque vous dites « que Hitler avait réussi son coup par le biais de sa politique d'"émigration" des Juifs […] » A mon sens, avec cette stratégie, le Führer n’a réussi « qu’à » faire du « problème des Juifs allemands » un problème mondial. La majorité des gouvernements qui se sont ainsi compromis, y compris la Suisse, n’ont pas étendu le « problème » à leurs citoyens de confession juive. Comme vous le suggérez vous-même, c’est l’immigration de Juifs qui causait des soucis aux démocraties, et non les Juifs en eux-mêmes. Le succès du dirigeant nazi n'était que partiel. |