Je me suis replongé dans "Vichy-Auschwitz" de Serge Klarsfeld pour mieux vous répondre, Nicolas Bernard, et je ne saurais trop vous recommander de m'imiter.
Vos allégations sont démenties presque entièrement par le pape de l'Histoire de la Shoah en France qui se trouve, en outre, être l'avocat de l'AFFDJF. Or, pour remplir les devoirs de sa charge qui consiste à réclamer
des Dommages-Intérêts à l'Etat français il a un besoin dirimant de prouver la culpabilité du régime de Vichy. Il aurait donc tout intérêt à enfoncer ce régime, et d'ailleurs il lui arrive d' "oublier" ce qui le décharge le plus.
Mais comme il est aussi un historien responsable, il dit la vérité historique avec probité et je peux vous dire qu'on n'y reconnait rien de ce que vous dites.
C'est d'ailleurs chez lui que j'ai trouvé le maximum d'informations sur les évènements ponctuels qui ont jalonné l'histoire de la déportation des Juifs de France.
Je vous conseille de lire en particulier les pages 15 à 42 sur les rafles de 1941 où il confirme ce que j'ai toujours dit ici, le chapitre 2 sur la mise en route de la solution finale, les négociations de juin 42, etc.
Il est tellement convaincu de la bonne volonté de Laval en matière de protection des Juifs qu'il va jusqu'à reprocher au Préfet de Bordeaux Sabatier de s'être adressé directement à Oberg pour obtenir des délais, au lieu de s'en être remis à Laval beaucoup mieux placé et beaucoup plus habile à négocier avec les Allemands.
Au contraire de ce que vous prétendez ce sont les meilleurs historiens de la Shoah qui sont aussi les plus justes et les plus favorables envers Vichy et tout spécialement Hilberg puisque, comme Poliakov,il crédite Vichy d'avoir été le facteur essentiel de ce sauvetage.