Faute de temps, je ne peux relever toutes les erreurs de la contribution de Bernard
Une seule :
"Sur ce point, il est faux de prétendre, comme le fait "Ollivier", que le document a été rédigé aux fins d'étayer un dossier d'accusation contre Hitler qu'auraient utilisé les conspirateurs. Dans la mesure où ledit document a été enregistré le 10 novembre 1937, cinq jours après la conférence, il faudrait en ce cas déduire que ces derniers auraient largement prémédité leur coup d'Etat. Or, à la même époque, cette conspiration ne demeure qu'à l'état embryonnaire, éclatée en plusieurs cellules, alors que l'armée ne lui manifeste guère son soutien. Ce n'est que l'année suivante qu'elle se mettra en oeuvre, pour prévenir une invasion de la Tchécoslovaquie."
Fin 1937, la conspiration est loin d'être à l'état embryonnaire. Non seulement, les différents cercles de l'opposition entretiennent des relations étroites mais surtout une partie des plus hauts dirigeants de l'armée de terre et de l'Abwehr sont on ne peut plus clairement dans le camp de l'opposition. Parmi ceux-ci, le général Beck, chef d'état-major de l'armée de terre qui, Dès 34, a fait part de son opposition à la politique des nouveaux dirigeants de l'Allemagne. Lorsqu'en 37 Beck affirme que l'armée n'est pas en mesure de faire la guerre en Europe centrale, il se fonde sur une étude de Goerdeler, ex-bourgmestre de Leipzig et autre opposant qui, à l'époque, voyage dans toute l'Europe pour nouer des relations avec les puissances occidentales dans la perspective de l'arrivée au pouvoir en Allemagne d'un nouveau gouvernement après renversement du régime nazi. En 1938, les conjurés militaires n'ont aucunement l'intention de prévenir une invasion de la Tchécoslovaquie puisqu'ils comptent justement sur une déclaration de guerre à l'Allemagne par les puissances occidentales consécutive à l'invasion de la Tchécoslovaquie pour réaliser leur coup d'Etat. Justement, c'est l'issue pacifique des négociations entre l'Allemagne, l'Italie, la CB et la France qui les empêche de passer à l'action. Etc, etc...
Il est bon de citer Peter Hoffmann, il encore mieux de le lire, si possible de bout en bout. |