Mais comme le reconnait la majorité des élites africaines, la condition du continent, aujourd'hui, n'est plus à mettre sur le compte de la colonisation ou de la traite négrière.
La majorité actuelle des élites africaines n'est peut-être pas un modèle de réflexion historique ou philosophique. Il faudrait auparavant qu'on leur ait dit : "Bon, go !"
Plus sérieusement, le présent est fait de toutes sortes de traces du passé. La traite et surtout la colonisation restent et resteront des causes majeures de sous-développement (la seconde ayant d'autre part et concurremment des effets qui jouent dans le sens du développement).
Il n'y a qu'à voir le réseau ferré qui, encore aujourd'hui, relie les ressources intéressant l'Europe au port le plus proche. Avignon-Marseille ou Lens-Dunkerque, mais rien entre !
Et les frontières, enfin, David ? Tranchant dans le vif les tribus, et les courants économiques traditionnels. D'accord, il ne fallait surtout pas les retoucher lors des indépendances, c'aurait été pire. Mais dès lors, elles feront sentir leur effets nocifs pendant des siècles... |