"Penses-tu vraiment que la traite négrière, qui n'existe plus depuis deux siècles, traumatise encore les Africains et leurs descendants ?"
Oui, j'en suis persuadé. J'ai vécu un an en Guyane, et ensuite j'ai circulé dans les Antilles. Hé bien c'est pas des pionniers ! On sent à l'évidence que ces gens n'ont pas choisi d'être là.
Deux siècles ! Mais ces gens étaient encore esclaves jusqu'en 1848, quand est né mon arrière grand père. Et je sais bien qu'à travers ma mère et son père, toute une partie de ma façon de voir le monde vient de cet arrière grand père (Breton et fier).
Pour l'Afrique, non, je ne pense pas que le problème soit l'esclavage en particulier mais plutôt la domination subie depuis des siècles et le sentiment d'infériorité qui en résulte.
Mais reconnaitre cet état de fait n'est pas reconnaitre ma responsabilité. J'y suis pour rien et nous n'y sommes pour rien. Par contre je pense que nous devons reconnaitre l'existence d'un problème et chercher à le résoudre au nom de la solidarité entre les hommes de cette terre.
Donc pas de dédomagements qui necessiterait de rechercher des coupables (et donc supposerait que la culpabilité passerait de générations en générations) ou des bénéficiaires (parce qu'il est bien difficile de faire la part de l'actif et du passif), mais une solidarité bien gérée entre les pays en difficulté et les pays d'abondance.
Amicalement
Jacques