Grâce soit rendue à Jean-Robert Gorce d'avoir publié cet extrait, qui m'amène à m'incliner (sincèrement).
Toutefois, s'agit-il d'une preuve décisive ? Non. D'abord, et comme le dit Jacques Ghémard, "on peut imaginer que celui ci est une première version mais que, par exemple quelqu'un se serait rendu compte que c'était étrange dans la bouche de Lucie Aubrac et aurait changé le texte dans les éditions suivantes..."
Ensuite, il peut y avoir erreur de datation. La date a en effet été tamponnée : la date exacte, telle qu'indiquée sur le quotidien d'où est extrait l'article, est donc inconnue.
Il reste que l'hypothèse - que je n'ai pas rejetée - de l'existence de deux textes, l'un traitant spécifiquement de Lucie Aubrac - et résumé par François Delpla -, l'autre énumérant des phrases - très étonnantes, et peut-être déformées (pas nécessairement intentionnellement) par le journaliste - de Lucie Aubrac, se trouve revigorée.
En d'autres termes, accuser François Delpla de falsification me paraît passablement injuste. Le second texte a pu échapper à l'attention de la documentaliste, qui, du coup, ne l'aurait pas transmis à François Delpla. Ce même texte a pu paraître le lendemain.
Bref, si je retire définitivement mon accusation de mensonge, sur ce point - et sur ce point uniquement -, à l'encontre de Jacques Baynac (qu'il accepte mes excuses, relativées par son silence radio, qui encourageait la thèse inverse), il reste qu'il est tout aussi excessif, en ce cas, d'accuser ainsi François Delpla.
En d'autres termes, cher Jean-Robert, je vous prierai de ne pas tomber dans l'excès regrettable qui a été celui, sur cette affaire du Dauphiné libéré, de vos contradicteurs, dont moi-même.
Par ailleurs, je maintiens toutes mes autres remarques relatives à Présumé Jean Moulin, sur lesquelles ni Jacques Baynac, ni Jean-Robert Gorce, ni René Claude, ne reviennent, cette fois... |