Et le moral, dans tout ça? - Une guerre perdue en 4 jours - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Une guerre perdue en 4 jours / P.E. Caton

En réponse à -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Simplifions, simplifions... de Thiriel

Et le moral, dans tout ça? de Claire le lundi 13 juin 2005 à 16h32

Bonjour,

Personne ne remet en cause la vaillance de l'armée française, quand, enfoncée de toutes parts en mai 1940, elle se défendit, presque héroïquement, et en tout cas, fit preuve d'un courage militaire que chacun lui reconnaît aujourd'hui. Sur ce point, vous avez raison.

Vous avez également raison quand vous mettez en avant le bon matériel de guerre français. Il est exact que pendant des années et des années, on nous a fait croire que l'armement français était pitoyable.

Cependant, vous oubliez un point important. Vous citez la Wehrmacht et l'Armée rouge. Pendant que les Français ne pensaient qu'aux congés payés, grâcieusement offerts par le "Front popu", tout en ne faisant pas grand cas du réarmement de la Rhénanie, du renforcement du Westwall, de "l'explication définitive" que promettait d'avoir Hitler avec la France (et les exemples sont encore nombreux), l'Allemagne entretenait, nous le savons tous, un nationalisme très anti-français, absolument tourné vers la domination de l'Europe (donc possiblement vers la guerre également). Les jeunes Allemands étaient donc "moralement" bien mieux entraînés que nous l'étions nous Français, persuadés de posséder la meilleure armée du monde (bien qu'un certain Colonel de Gaulle mettait en garde quelques années avant la guerre contre le délitement de notre armée).

C'est un point important, il me semble, et quand on lit les messages de nos grands-pères, je peux vous dire que le moral n'était vraiment pas là, ni pendant la "Drôle de guerre", ni après, évidemment.

On ne regrette pas le courage de l'armée française, qui en a fait preuve, et, ce, jusqu'au bout; ni un pseudo-manque de moyens matériels.

On regrette juste le laxisme d'une part, du haut-commandemant, et, d'autre part, d'une partie de la population française, anéantie par cette brusque défaite parce qu'elle était trop occupée par ses propres plaisirs.

Oui, on peut le dire!

Cordialement,

Claire.

*** / ***

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