Bonsoir,
Finalement on se dit qu'à moyen terme les militants de Combat-Algérie dynamisés par René Capitant et les gaullistes ont été les bénéficiaires de la confusion créée par les montages politiques et les complots permanents des agents de Roosevelt en Afrique du Nord, et cela malgré leur nombre restreint et la dimension semi-clandestine de leurs activités. Durant le passage au pouvoir de Darlan qui poussait sa police "secrète" à les traquer et à empêcher la diffusion du journal du mouvement, les résistants et les gaullistes - souvent regroupés dans les mêmes réseaux à cause de leur petit nombre sous la responsabilité René Capitant qui semble avoir été partout - ont bénéficié de la bienveillance d'Eisenhower, secrètement favorable à de Gaulle et qui méprisait Murphy jugé snob et combinard de même que ses "consuls" trop arrogants.
Le chef des armées alliées en Afrique du Nord avait appris à connaître le Connétable lors de la préparation de l'opération Torch à Londres. Pour lui, le chef des Français libres était un homme politique responsable, un vrai démocrate et il était convaincu qu'il serait capable de tenir Alger pendant les opérations contre Rommel en Tunisie. Seulement, il ne pouvait pas officiellement affirmer une telle position personnelle à l'opposé des thèses de son président. En revanche, sur le terrain, il avait le pouvoir d'arranger certains problèmes et de modérer les excès répressifs de Darlan (qu'il méprisait) contre les gaullistes et les représentants des mouvements et réseaux de la résistance intérieure. Si Murphy avait tendance à outrepasser son mandat dans des constructions politiques chimériques pour un après-guerre dont il se croyait l'organisateur, Eisenhower, lui, pensait à la guerre à mener et à gagner .Les mouvements et la France combattante voulaient se battre contre le nazisme et ses complices, ils étaient donc des alliés qui pouvaient l'aider, même modestement. Et puis, Eisenhower n'était pas un comploteur, il avait une morale et une haute idée de sa mission. Il était persuadé qu'en temps de guerre, près du futur théâtre des opérations, le pouvoir devait revenir au commandant en chef.
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C'est alors qu'au milieu de cet écheveau insensé, certains se mirent à souhaiter donner un coup d'accélérateur au destin de l'amiral Darlan...
Bien cordialement,
René Claude |