Addition - La Suisse et la guerre 1933 - 1945 - forum "Livres de guerre"
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La Suisse et la guerre 1933 - 1945 / Werner Rings

En réponse à -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1de jure de Christian Rossé

Addition de Etienne Lorenceau le mardi 27 janvier 2015 à 05h27

Tout d'abord merci de vos précisions sur la "batterie de mesures [qui] a été prise depuis le milieu des années 1930 pour lutter notamment contre les agents provocateurs, mais aussi contre les réseaux d’espionnage susceptibles de nuire à l’image de neutralité du pays (et donc à la défense nationale dont la neutralité est un pilier)... l’article 301 du Code pénal (toujours en vigueur aujourd’hui, voir clic), ainsi que l’article 93 du Code pénal militaire prohibent l’espionnage militaire au préjudice d’un Etat étranger.
De plus, l’arrêté fédéral du 6 septembre 1940 interdit les émissions radios, ce en conformité avec le droit de la neutralité mis en vigueur par la Ve Convention de La Haye, en particulier l’article 3 qui interdit les émissions par les belligérants à partir d’un territoire neutre et l’article 5 qui oblige le pays neutre à faire respecter cette interdiction."
Je reconnais volontier dans le contexte de cet échange de bonne foi que je ne connaissais pas ces mesures que je ne manquerai pas d'inclure dans mes notes. Est il exact de penser que ces mesures sur les émissions de radio ne s'appliquent pas aux Ambassades et légations étrangères, ce qui expliquerait pourquoi Allen Dulles par example ne fut pas inquiété ni par les services secrets suisses, ni par la Police Fédérale ?

Par contre j'aimerais que vous soyez plus précis sur votre explication.
"Dans l’état actuel de mes connaissances, oui, je le conteste. La police fédérale n’avait aucun ordre à recevoir de Masson. Elle faisait son travail."

En effet dans beaucoup de pays, les services secrets n'ont pas de pouvoir "exécutif" et font, pour des raisons de fondamentale défense des libertés publiques et privées contre l'arbitraire administratif, procéder aux arrestations, sous contrôle judiciaire, par la police (ou, en France la gendarmerie et pendant un temps la milice, et en Allemagne de l'époque la Feld Gendarmerie puis les Einsatzgruppen de sinistre mémoire) Donc en quoi serait il impropre de signaler que Masson, militaire, sur la base de la geolocalisation goniométrique (remarquée notamment par Sandor Rado avant l'arrestation des époux Hammel) faite depuis le côté français, fait intervenir la Police Fédérale puisque vous affirmez (et je ne le conteste bien sûr pas) que les services secrets de l'armée n'ont pas "autorité" à faire intervenir la police fédérale (mais ne jouons pas sur le mot "autorité à"). Or cette police fédérale ne dispose pas des informations sur les Hammel. Je vous saurais gré de lever cette apparente incohérence de logique renforcée par le fait que Marc Payot, si mes renseignements sont exacts, ne faisait pas partie de la Police Fédérale et qu'il a bien participé pour des raisons logiques de décryptage, à cette arrestation.

J'aimerais également votre commentaire sur la date suivante qui figure dans mes notes:
August 15 Ca, 1941: Langbehn brings Johannes Popitz and Ulrich von Hassell in August 1941 with the Swiss diplomat Carl Burckhardt. The three discuss the possibilities for a peace with the Western allies, as Burckhardt should meet soon with Winston Churchill
As a matter of fact, the post war discovery of Hitler’s secret conversations 1941-1944 noted by Martin Bormann, confirms the fact. In August 1941, Hitler had declared during the dinner: “as for the Swiss, we can use them, at the best, as hotel keepers. We have no reason to dry up the marshes. We shall take only the best land, the best sites. In the marshy region, we shall install a gigantic plain for manoeuvres, three hundred and fifty kilometers by four hundred, making use of the rivers and the obstacles nature supplies.”
Bormann, Martin. Hitler’s secret conversations 1941-1944. p.21
He really didn’t seem too concerned about the plan of the Swiss to blow up all the bridges, tunnels and viaducs that link the Alpine country together cutting the invader’s lines of supply and communications. Possibly he had in mind to solve it the way he had done in Czekoslovakia: by political destabilization. If the majority of Swiss people (not unlike the majority of Czekoslovakians) were not favorable to the nazi, the army was infested with pro nazi officers who wanted to join Hitler. This was true to the point that, as historian Gian Trepp recalls, the soldiers in some regiments had lists prepared of pro-nazis officers whom they would shoot if the nazi invaded.
LeBor, Adam. Hitler’s secret bankers. The myth of Swiss neutrality during the holocaust. p.170
Add the official statistics of the Swiss nazi party followers at the various dates, which Hitler had at his disposal for a political at destabilization that would have possibly given his parachutists more than a sufficient time to save the few necessary bridges and tunnels.

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