Bonjour,
Selon Benoist-Méchin, Les Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident.
- En date du 19 juin, le gouvernement français reçoit à 6h. 25 du matin la communication allemande, demandant les noms de la délégation française.
- A 7 heures, Pétain convoque à son domicile privé le général Weygand, l'amiral Darlan, Baudouin, Alibert et Charles Roux pour fixer la composition de la délégation. Il s'agit d'abord de savoir qui la présidera. Weygand est tout désigné pour recevoir les conditions allemandes.
Weygand répond qu'il est prêt à tous les sacrifices mais rappelle qu'en 1918 ce n'est pas le Commandant en chef de l'armée que les Allemands ont envoyé à Rethondes. Et c'est ainsi qu'il fut décidé de nommer à sa place le général Huntziger.
Huntziger est aussitôt invité à venir prendre, par les voies les plus rapides, les instructions du gouvernement à Bordeaux. Il ignore les raisons qui l'ont fait appeler. Il arrive à Châtel-Guyon en fin d'après midi et est aussitôt introduit dans le bureau de Weygand qui le met au courant de la mission qui lui est confiée.
Selon le colonel Bourget, le seul témoin : le général Huntziger eut un haut-le-corps lorsqu'il l'apprit et son regard bleu pâle refléta émotion intense er désespoir ...le général Huntziger savait qu'il lui était interdit de rien objecter. L'entrevue fut poignante.
Bien cordialement,
Francis.
PS. On se rappellera que lorsque Weygand fut sollicité, à plusieurs reprises, pour prendre la tête de l'Armée d'Afrique dans le cadre du débarquement allié en AFN, il s'y refusa ... trop vieux, rétorquait Weygand. |