Et pour répondre à david, je développe moi !
Suite à un projet de Loi de 1882 (ministre de la Justice Humbert du gouvernement Frycinet, dont Ferry est ministre de l'Instruction publique), une Loi a été votée en 1885, abrogeant les articles 421 et 422 du code pénal, qui réprimaient les ventes à découvert (dites "positions nues"), instrument de pari financier dont les subprimes, CDS et autres produits dérivés constituent l'ultime aboutissement, pour notre plus grand malheur (je ne développe pas de crainte d'être hors charte). Je mets le lien vers les motifs de cette Loi ici :
Dans le même temps, les opérations sur les marchés à terme se voient soustraites au champ d'application de l'exception de jeu (article 1965 du code civil) en 1881 par une évolution de la Cour de cassation (certes Ferry, alors président du Conseil n'en est pas directement responsable même s'il s'en félicite en tant qu'apôtre de la République dite "opportuniste").
Les résultats ?
Dès 1882, nous connaissons le premier krach boursier de l’histoire française, avec la faillite de l’Union Générale.
Le remède ?
Encore plus de dérégulation financière (sic) avec une Loi du 28 mars 1885 (soit juste deux jours avant la fin du second mandat de Ferry comme Président du Conseil), afin prétendûment de "protéger les petits actionnaires contre les faillites (Re-sic)" en autorisant les marchés à terme et en les ouvrant à la "modernité" d'une spéculation financière apportant de la "liquidité".
En matière de grandeur de la France, je ne fais aucun procès à Ferry, en revanche, sa république "opportuniste" ne me semble pas particulièrement y participer. je préfère encore le bon sens de Napoléon Ier qui voulait emprisonner pour trahison tous les boursicoteurs spéculant contre la monnaie de leur propre pays...
Et de nos jours, je ne crois pas que ces lois de dérégulation financière passent à la postérité à l'actif des deux gouvernements de Ferry.
CM