De vos manoeuvres desespérées pour nous faire croire que vous ne comprenez pas ma position ?

Vos intérêts vous l'interdisent, comme malheureusement je l'avais observé dès le début, vous laissant cependant le bénéfice du doute au cas où.

Il n'est pas possible en effet que vous ne compreniez pas ce qui est en jeu.


Je laisse chaque lecteur juge de vos arguties, dans la plus pure tradition de la réthorique des marchés financiers, qui en devient ridicule lorsqu'on commence à les serrer de trop près :

1) c'est bien plus compliqué que ce que vous pensez, donc vous, simple citoyen, vous n'y comprenez rien (ce fut la ligne de défense de Goldman Sachs, e cela a marché pour Abacus)

2) vos propos sont idéologiques/populistes/guidés-par-votre-hostilité-pourceux-quizont-réussi (rayé la mention inutile). Là c'est l'équivalent du point Godwin pour la Finance : vous êtes disqualifiés car idéologique et non objectif. Parce que votre plaidoyer pro-domo pour défendre les mécanismes juridiques laissant carte blanche à la spéculation, c'est pas idéologique ni politique peut-être ?

3) vos exemples (notez que je suis le seul à en fournir) sont criticables car il manque une virgule... Là pour le coup vous êtes bien faible : comment pouvez-vous imaginer nous faire gober qu'une hausse du prix du blé sur les marchés de 50 % en un mois est exclusivement due à une rétention de récoltes futures par les producteurs ?

D'ailleurs, vos propos sont contredits par les établissements financiers eux-mêmes, qui viennent de réaliser les dangers de variations trop grandes sur les prix des denrées alimentaires et qui annoncent les unes après les autres suspendre la vente auprès de leurs clients de produits spéculatifs sur les matières premières (suspendre ? pourquoi pas arrêter définitivement ?).

Pour éclairer complètement les lecteurs, il faut aussi ajouter une évolution par la force des choses du discours autolégitmateur de la Finance : avant c'était "les marchés se régulent eux-mêmes, ceux sont les autorités qui les destabilisent avec leurs règles", aujourd'hui c'est "il faut des régulateurs".

Alors je vais préciser qu'une régulation, rédigée par les mêmes juristes que ceux des établissements qui vont tout faire pour la contourner n'aura jamais aucun effet. L'efficacité d'une règle juridique ne s'évalue pas au nombre de pages, mais au nombre de failles qu'elle laisse subsister.

or, il y aura toujours des failles, vue l'efficacité des juristes employés par les opérateurs financiers et leur consanguinité avec les régulateurs, dotn les moyens sont consciencieusement rognés (il faut faire des économies qu'on vous dit).

Or, pendant plus d'un siècle, la spéculation a été purement et simplement interdite, car à l'époque, on avait conscience de son caractère profondément néfaste. Comme le meurte, l'inceste, le vol etc...

Et c'est cela que Ferry a abrogé, alors que cela n'était pas nécessaire pour réglementer les marchés à terme. Et pour quelle raison ? financer la colonisation pardi !

C'est si louable que cela ?

CM