Nous parlions du CEFI et c'est la raison pour laquelle je m'y suis cantonné (sauf ma digression, mal à propos je le concède, sur les prisonniers italiens, mais qui souhaitait souligner finalement que maltraiter les "macaroni" n'était qu'une "juste" vengeance). Personnellement, je ne sais rien des exactions perpétrées par les autres composantes des troupes alliées en Italie, et j'imagine que, comme partout, elles existèrent. Quant au témoignage oral que j'avais recueilli, il se situe dans le contexte de la "bataille d'Allemagne" en 1945. Point de "schwarze Schande" ici, ce n'était pas le propos du vétéran. De ce que je connais de l'Italie et des Italiens, ce sont les massacres des Allemands qui sont ancrés dans les mémoires et beaucoup ignorent que des Français se sont "mal comportés". Enfin, je persiste dans l'idée que l'obsession de l'antiracisme (tout au moins en France) peut contribuer à jeter un voile sur la recherche historique; faire des statistiques sur les origines ethniques des soldats passés par les tribunaux militaires (il me semble que les Américains l'ont fait sur ce point et des études françaises sur les origines étrangères des condamnés de droit commun à la fin du XIX existent... pensez-vous qu'il soit possible d'en faire autant sur les condamnés de droit commun d'un siècle plus tard? Malheur à celui qui s'y risquerait!) n'est pas honteux. Ce qui peut l'être, c'est l'utilisation que certains pourraient en faire, en y cherchant, par exemple, un quelconque déterminisme. Je précise que ce n'est pas mon cas (et je gage que vous l'aurez compris) et que cet avis n'engage que moi (citoyen français issu de la diversité, mais "non visible"), puisqu'il s'écarte de la bien-pensance actuelle. |