Il est notoire que le Maréchal n'aimait pas les Anglais et qu'il avait eu avec eux en 1918 des démêlés tels qu'un autre que lui fut choisi pour commander les armées alliées au moment de la victoire. Mers-el-kébir et Dakar n'arrangèrent pas les choses. Malgré cela, il missionna Rougier pour dire à Churchill qu'il ne lui en voulait pas et il laissa Chevalier entretenir des rapports fructueux avec Halifax, via Dupuy, attaché canadien d'ambassade.
Par contre, avec les Américains Pétain eut toujours d'excellents rapports et cela continua pendant l'occupation. L'ambassadeur américain à Vichy, l'amiral Leahy, passait pour être de ses amis. Il était là pour empêcher Vichy de se laisser aller à des débordements anti-anglais après les attaques anglo-gaullistes si impulsives et il n'eut aucun mal à en convaincre le Maréchal. Il débarqua Laval au moment où celui-ci s'apprêtait à reprendre les colonies dissidentes d'Afrique.
Après le départ de Leahy, en avril 42, l'attaché Tück continua de même.
Quand eut lieu le débarquement américain en AFN, le 8 novembre 42, le Maréchal parut tout guilleret et fut surpris à siffloter. |