Que le pacifisme n'ait pas été l'apanage de la gauche je veux bien mais pas pour les raisons sus-dites.
Quand Laval est pacifiste, en 1915, il passe pour faire partie de l'aile gauche du parti socialiste de l'époque.
Qui est pacifiste ensuite entre les deux guerres sinon les anarchistes et les socialistes toutes tendances confondues, révolutionnaires comme les communistes ou libéraux et démocrates comme la SFIO qui surenchérissent de démagogiques imprécations sur les "marchands de canon" supposés provoquer des guerres à seule fin de faire des affaires juteuses sur le dos du pov'monde ?
Même des instituteurs enseignaient cela à leurs élèves en 1945, j'en ai été témoin. Krupp et Schneider complices "objectifs", oui, Monsieur !
Étonnez vous après cela que Pétain ait voulu réformer les écoles normales d'instituteurs.
Qui a dit en novembre 33 :"Si on tape sur l'Armée, j'en suis" ? C'est Léon Blum.
Etonnez vous après cela qu'on lui ait fait un procès à Riom.
Maurras a été opposé aux sanctions contre l'Italie après l'invasion de l'Ethiopie et il a eu des accents ultra pacifistes mais c'est parce qu'il avait compris à quel point la SDN n'offrait aucune garantie de paix véritable, bien au contraire, tant il est vrai qu'un tribunal sans gendarmerie pour faire exécuter ses arrêts ne fait que favoriser les manoeuvres des méchants et faire se prendre les pieds dans le tapis aux "bons".
Barthou et Laval furent bien plus réalistes quand ils essayèrent de détacher Mussolini de Hitler, ce qui était plus que possible : à portée de la main.
Maurras fut encore pacifiste en 1938-39, mais c'est parce qu'il proclamait que nous n'étions pas prêts.
Avait-il tort ?
Le pacifisme est fauteur de guerre et l'enfer pavé de bonnes intentions. |