Bonsoir,
Comment s'y retrouver dans l'imbroglio des chiffres glanés d'un bouquin à l'autre ? [*]
Je n'ai pas l'impression que le calcul de Nicolas Werth prenne en compte les prisonniers de guerre allemands et axistes morts en captivité. (Nicolas)
Tout porte à croire que Nicolas Werth ne prend pas en compte les prisonniers de guerre allemands.
Par ailleurs - c'est à vérifier - l'historien comptabilise-t-il les victimes des répressions staliniennes dans les pays "satellites" comme la Pologne ou encore les prisonniers de guerre soviétiques jugés comme déserteurs ?
Au dernier chapitre, "Histoire d'un pré-Rapport secret - Audaces et silences de la Commission Pospelov, janvier-février 1956" du livre "
La terreur et le désarroi", N. Werth publie toute une série de tableaux reprenant, année par année, les condamnations prononcées par diverses juridictions. Je n'y vois pas trop clair car comment distinguer un tribunal d'exception d'un tribunal militaire, l'un et l'autre ayant, par exemple, condamnés des soldats soviétiques pour désertion (ou considérés comme tel du simple fait d'être prisonniers des Allemands).
Il n'est pas évident de s'y retrouver lorsque les chiffres varient d'un bilan à l'autre ... non pas en milliers mais en millions. Ainsi, par exemple, le chiffre officiel des pertes militaires soviétiques pendant la Seconde Guerre était estimé à 7 millions de victimes. En novembre 1961, Khrouchtchev avance le chiffre de "deux dizaines de millions de morts". En 1987, la Commission d'historiens, mise en place durant la perestroïka, établit le bilan des pertes à 26,2 millions.
Bien cordialement,
Francis.
[*] Je n'ai plus sous la main (ni dans mes caves humides) le livre de Alexander Yakovlev,
Le cimetière des innocents. Il me semble que Yakovlev proposait des bilans fiables ?
La recension du livre par Nicolas Bernard sur Histobliothèque :