Il le dit clairement dans son livre je crois, à moins que ce soit dans un interview. Il tenait un journal en Angleterre mais quand il part en France, c'est évidemment fini, il sait bien qu'il ne peut pas trahir sa mission en créant quelque chose d'aussi dangereux.

Donc son livre de mémoire n'est pas fait exclusivement de mémoire. Il est bien évidemment basé sur un travail d'historien et c'est donc par recoupement d'archive qu'il retrouve notamment les dates.

Mais il a également fait appel à la mémoire de ceux qu'il a côtoyer. Le récit de mon parrain a été fait à la demande de Daniel Cordier qui commençait alors la préparation de ses mémoires.

Quand à la peinture bleu, je vous fait le pari qu'elle n'empêche pas de voir qu'une pièce est éclairée. Moins il y a d'éclairage plus on voit des lumières faibles. Les humains ont une bonne vision nocturne (mais de nos jours ou la lumière est à gogo ils sont probablement peu nombreux à le savoir). Donc dans une ville obscure on distingue les lueurs qui passent par les interstices.

Mon calendrier des postes me dit que le soleil se couchait en 2009 le 14 juin à 19h54 ... en temps universel ... à Paris. L'heure d'été en 1943 est TU +2 ça nous ferait donc 21h54 ... mais Lyon est plus à l'est et plus au sud, deux raisons pour le soleil pour se coucher plus tôt.

nous dit 21h30. Un peu tard pour que que la nuit soit noire à 21h 30 et que les pupilles de Cordier soit adaptées à l'obscurité. Il nous dit que vers 21 heurs le crépuscule s'installe. Puis il parle de lumières brillantes aux fenêtres. Donc pas de camouflage de l'éclairage dans sa mémoire ou ses archives ...

Lyon n'est pas la côte bretonne. Les débarquements nocturnes ne sont pas à craindre. C'était une ville de la zone libre il y a à 6 mois de ça. Elle ne sera bombardée qu'un an plus tard. Le black out est-il déjà installé, je n'en sais rien.

Enfin, concernant De Graff, Cordier pense qu'il n'est pas allé à Paris à ce moment là et reproduit une lettre à ce sujet en note de bas de la page 881. Mais au fond, dans son dialogue reconstitué avec Moulin, il est possible d'imaginer que Moulin est au courant pour Delestraint mais cloisonne ses infos. Ce qui finalement ne changerait pas le sens du récit de Cordier.

Amicalement
Jacques

PS : pour le couvre feu à Lyon, je suis assez surpris de trouver une réponse là ou je ne l'attendais pas du tout et ce serait après 10 heures du soir en janvier 1943.