Cordier, secrétaire de jean Moulin, raconte ses souvenirs.
Peut-être n’avait–on pas besoin d’autant de détails sur son adolescence et son admiration sans bornes pour André Gide et ses « passions impures».
Ce qui nous intéresse est le prisme à travers lequel le secrétaire voit Jean Moulin. Sur ce plan, ce livre est remarquable. Il essaye de traduire presque mot pour mot les paroles de Jean Moulin compte tenu de l’important écart de plus de 65 ans où elles ont été prononcées.
En particulier nous nous reporterons page 695 et la suite, quand Jean Moulin rentre de Londres le 20 mars 1943. La situation est difficile selon lui. De Gaulle a une période d’abattement car Roosevelt et en conséquence Churchill ne veulent pas de lui et Il faut affronter Giraud.
Brossolette mène une campagne systématique contre Moulin.
Frenay réprouve la directive de Londres de s’opposer aux réfractaires qui veulent gagner le maquis car Londres ne peut fournir.
Pour Frenay il n’y a pas assez d’argent ( Cordier s’apprête à distribuer 8 millions de Francs). « C’est 20 000 cartes d’alimentation et non pas 6 000 comme il lui en a été données » selon Frenay.
Morin, Aubrac, Ravanel viennent d'être arrêtés
Les documents les plus compromettant viennent d’être saisis rue de l’Hôtel de Ville à Lyon par la Gestapo. Celle-ci connaît à peu près tout de la Résistance. (On peut dire que ses principaux chefs peuvent être arrêter dont Jean Moulin. Ce n’est qu’une question de temps- digression de votre serviteur).
Mais Moulin est optimiste
« vous verrez, Alain, avec le Général, une fois de plus, la république vaincra ! »