Je vous recommande cet article d'Edouard Husson...
bien que dans une note il me maltraite. Eh oui, nous autres ne pratiquons pas une politique de clan, et sommes capables de débattre sans concession.
Le nazisme est un mixte de "liberté prussienne" et d'autocratie, les historiens commencent seulement à s'en rendre compte et il va leur falloir encore des décennies, voire plus, pour savoir comment placer correctement la ligne de partage, au cas par cas.
Dans le cas de la nuit des Longs couteaux, il me semble évident que le générique des victimes est établi par un cerveau unique et très calculateur, qui a voulu frapper des catégories diverses (cadres SA, politiciens catholiques, officiers, ennemis personnels et peut-être même éventuellement acteurs de l'incendie du Reichstag, pour inciter les autres au silence...) en un savant dosage.
Mais il ne s'est pas embêté à surveiller l'exécution ou du moins toutes les exécutions... ni à expliquer aux exécuteurs locaux où il voulait en venir, exigeant une obéissance aveugle : un flic intelligent tombant sur un milliardaire à la place d'un malfrat sous-prolétaire se pose des questions et demande confirmation, pas un SS en juin 34 tombant sur un critique d'art à la place d'un ancien partisan d'Otto Strasser.