A propos d'une précédente biographie de Rommel, René Claude écrivait :
"Je termine, un peu dubitatif, le livre que Dominique Lormier a consacré à celui qui fut, entre autres, le chef de l'Afrika Korps, "Rommel : la fin d'un mythe".
C'est gênant, car tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression que le sujet d'étude était absent de sa biographie.
C'est comme si l'auteur avait écrit un portrait "par défaut" de celui qui fut jusqu'en 1944 le chef militaire préféré d'Hitler et un vrai "cadeau" pour les bureaux de la propagande de Gœbbels.
Au moment de refermer cette courte biographie (192p.), je ne sais toujours pas quels furent les ressorts psychologiques profonds chez cet homme que les nazis propulsèrent héros de la nouvelle Allemagne avant qu'il n'adhère, tardivement, à la dissidence au sein de la Wehrmacht et soit contraint au suicide par Hitler.
(...) Si les rappels historiques sont bien présents, l'homme Rommel reste flou.
On pouvait espérer une analyse plus pénétrante des influences politiques, militaires et culturelles sur la formation de la sensibilité idéologique de Rommel. (...)"
Et bien, c'est exactement ce que j'ai eu envie d'écrire en refermant le livre de Lemay. Je ne sais pas qui est Rommel. |