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SS - Histoire du service secret nazi / André Brissaud

En réponse à -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Prenons les choses par l'autre bout... de françois delpla

Allons-y de Auteur anonymé le lundi 26 janvier 2009 à 18h06

"Il me semble que Hitler invente en 1928, ou très peu avant, sa technique du dédoublement. Parmi les (rares) élus nazis au Reichstag deux émergent, et deviennent les nazis les plus connus après le chef : Göring et Gregor Strasser. (...) Ce petit jeu, du moins sous cette forme et avec ces acteurs (rejoints par d'autres) dure jusqu'après la prise du pouvoir et plus précisément jusqu'au 30 juin 34 : la nuit des Longs couteaux voit l'élimination de l'aile gauche en général et de Strasser en particulier."

Mais ce que vous décrivez est vieux comme le Monde. Hitler n'a rien inventé. Il utilise les rivalités et les différences de sensibilité des hommes de son parti à son profit. C'est d'une banalité ! Dans mon immeuble, il y a plusieurs tendances : Une aile dépensière incarnée par le copropriétaire du 2e étage qui veut tout refaire (toiture, caves, peintures...), une aile économe conduite par le copropriétaire du 4e qui ne veut rien dépenser, en tout cas le moins possible, et un président du conseil syndical qui, selon les moments, joue l'une contre l'autre, s'allie avec l'une ou avec l'autre pour faire passer certains travaux ou en bloquer d'autres. La différence avec Hitler, c'est que parfois le président du conseil syndical est mis en minorité et se voit imposer des choses qu'il ne souhaitait pas. Il faut dire aussi qu'il n'a pas l'envergure de Hitler qui n'était évidemment pas le dernier des imbéciles. On ne passe pas en quinze ans de la marginalité au poste de chancelier sans quelques talents.

"Pourquoi changer une recette qui réussit si bien ? et pourquoi ne pas la chercher là où on ne l'a peut-être pas encore repérée ?"

Pourquoi pas... mais à condition de ne pas vouloir toujours l'y trouver et même quand elle n'y est pas.

"Par exemple, en ce qui me concerne, je n'ai appris qu'il y a moins d'un an l'intimité du début des années 20 entre Heydrich et Canaris (...) Se voient-ils dans les années 30 ? Se répartissent-ils des tâches ? Jouent-ils eux-mêmes à être une aile droite et une aile gauche, avec un conservatisme bon teint chez Canaris et une radicalité "révolutionnaire" chez Heydrich ?"

Intimité, je crois que c'est beaucoup dire. Canaris et Heydrich se rencontrent sur le croiseur-école Berlin et nouent, semble-t-il, des liens extra-professionnels dont j'ignore le degré de densité et de sincèrité. Mais cela ne préjuge en rien de la suite : ni que les chemins du monarchiste Canaris et ceux du nazi Heydrich se soient irrémédiablement séparés, ni qu'à la tête de deux services concurrents, ils soient devenus rivaux puis ennemis tout en continuant de se rencontrer de manière régulière avec, sans doute, un peu de perversité de part et d'autre.

Quoi qu'il en soit, il me semble que tous les éléments connus à ce jour indiquent clairement que Canaris et Heydrich se livrent une guerre sans pitié, l'un cherchant à torpiller l'autre. Une guerre que fait cesser l'assassinat de Heydrich à Prague. Voir notamment à ce sujet ce qu'en dit Schellenberg (je reprends ses propos repris dans un précédent post) :

"Je partageais l'opinion de Canaris, écrit Schellenberg dans ses mémoires, et je reste convaincu que, si Heydrich avaut vécu, Canaris eût quitté la scène dès 1942. Pas tant, j'imagine, à cause de ses activités subversives - pour des raisons connues de lui seul, Heydrich laissa toujours ce point dans l'ombre - mais en raison de l'échec du service secret militaire, l'Abwehr".

"N'avez-vous pas l'impression que cette façon de poser les problèmes est infiniment plus prometteuse que la sempiternelle peinture du nazisme en panier de clans et qui se déchirent et de leaders qui tirent chacun la couverture à soi ?"

Je ne sais pas. Ce que je sais c'est que cette peinture du nazisme "en panier de clans" ne vient pas de nulle part et qu'elle se fonde sur des éléments solides. On peut tout à fait considérer qu'une révision est nécessaire et formuler des hypothèses. Lorsqu'on enquête, c'est même une nécessité mais, ce qui parfois me dérange dans votre démarche, c'est cette manière que vous avez de formuler des hypothèses ex nihilo, en ne vous fondant que sur une interprétation générale, et cette tendance à vous passer de toute vérification.

"-par trahison j'entends non un simple attentat mais une coordination préalable sur ses suites avec une puissance étrangère : est-ce le cas dans l'affaire de 1943 ?"

Ni plus ni moins en 43 qu'en juillet 44. L'idée est la même : 1. tuer Hitler, 2. s'emparer du pouvoir, 3. négocier la paix, si possible avec l'Ouest. Il me semble que cela relève de la trahison.

Peut-on parler de "coordination préalable sur ses suites avec une puissance étrangère" ? C'est difficile, oui et non. Il y a des contacts anciens avec les Britanniques qui ne mordent pas à l'hameçon parce qu'ils ne souhaitent pas faire la paix avec des Allemands même anti-nazis (au passage : ils les méprisent car ils les considèrent comme des traîtres) et, en même temps, les contacts avec les Occidentaux ne sont jamais rompus et il y a même des déclarations publiques des dirigeants britanniques incitant l'opposition allemande à se révolter. Bien évidemment, les Anglais et les Américains ne peuvent qu'accueillir favorablement une tentative de putsch et les dommages que celle-ci peut engendrer sur les capacités de résistance du Reich.

"-pour le printemps 40, je n'ai pas rêvé : autant les fuites sur une invasion du Benelux le 10 mai sont drues, autant celles sur Sedan sont clairsemées, si elles existent; personne ne dit : "attention, ils veulent vous attirer au nord pour frapper par surprise au centre"."

Non, je ne crois. Il faudrait reprendre dans le détail les informations transmises aux Occidentaux. Je ne suis pas sûr d'avoir cela sous la main.

"Donc ces fuites, dans leur globalité, bien loin de favoriser l'ennemi, sont une aide aux assaillants et à ce titre leur filtrage, leur contrôle ou leur orientation par le RSHA seraient dans l'ordre des choses, au moins convient-il de poser la question;"

Pure hypothèse.

"-la question de Speer et de la terre brûlée est capitale à plus d'un titre. Je vous renvoie à cette analyse :
L'affaire se passe (du moins pour sa phase terminale) en mars et avril 1945, la dernière entrevue Hitler-Speer étant du 23. Donc en plein pendant cette période où, après beaucoup, vous le voyez comme un zombie coupé du monde. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est en forme intellectuellement, (...)"


Intellectuellement, sans doute mais nerveusement... Oui, c'est un zombie, en tout cas ça y ressemble.

"(...) et joue plus que jamais à diviser artificiellement son entourage (Bormann et certains SS censés d'un côté veiller à l'exécution des ordres de terre brûlée et Speer les sabotant avec la discrète complicité du maître)."

Des preuves ?

"Mais il y a plus : brûler ou non l'Allemagne, cela renvoie à une question capitale sur les affects de Hitler. Son amour suprême, capable de dominer les autres, était-il l'ordre, la race aryenne, le pouvoir, sa femme, sa chienne... ou l'Allemagne ? L'affaire de la terre brûlée nous guide vers le dernier terme. En ne détruisant pas les usines devant l'avancée américaine, ce vicieux était en train de dessiner, avec le mouvement même de ces "armées fantômes" qu'il était censé manier dans le vide, les contours d'une puissante RFA capitaliste, moindre mal une fois acquise la chute du nazisme, et berceau de sa fatale renaissance."

Je ne crois pas. En admettant que Hitler n'ait pas souhaité la destruction de l'Allemagne, j'ai plutôt tendance à croire qu'il aurait considéré, et avec lui Goebbels et Bormann, comme un moindre mal une Allemagne rouge plutôt qu'une Allemagne capitaliste soumise à la "juiverie". S'agissant des dernières semaines de la vie de Hitler, je crois que la question est moins celle de son "amour suprême" que celle de sa haine suprême et là, il me semble que c'est assez clair.

*** / ***

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