Bonjour,
On sait que les maigres groupes "gaullistes" d'Algérie étaient rassemblées dans une petite antenne de "Combat" créée et dirigée par le professeur
René Capitant et ça dans une ville qui était la plus pétainiste de tout l'Empire. Lui et Henri Frenay se connaissaient depuis la fin des années 30 quand le capitaine suivait les cours de Droit du professeur Capitant au Centre d'études germaniques à Starsbourg. (Ce Centre mal connu forma les trop rares jeunes officiers capables de comprendre la terrible singularité de l'ennemi national-socialiste. C'est là que Frenay abandonna un anti-germanisme familial pour devenir un anti-nazi convaincu, preuve que la conscience politique du capitaine était déjà très éveillée avant "Combat".)
Après la défaite, René Capitant s'était replié avec l'ensemble des enseignants de l'Université strasbourgeoise à Clermont-Ferrand. En 1941, il est muté en Algérie. Dès les premiers discours de Pétain, Capitant avait affirmé un refus de cet ordre nouveau.
Une opposition qui n'est sans doute pas étrangère et son déplacement à Alger. D' Afrique du Nord, il parvient à entrer en contact avec celui qui fut son élève au début de l'année 1942. ( Le lien est noué grâce à Paul Coste-Floret, lui aussi prof de Droit.)
Robert Belot signale que cette antenne algérienne de Combat est la seule manifestation de la Résistance intérieure en Algérie jusqu'en novembre 1942. Capitant a reconnu l'autorité morale et politique du général de Gaulle.
Cordialement,
René Claude |