Bonsoir,
Dans le chapitre consacré à la constitution, à Alger, du "Groupe des Cinq", Albert Kammerer ( "Du débarquement africain au meurtre de Darlan", p. 79) brosse un rapide portrait des trois frères d'Astier.
*** C'était un personnage singulier [Henri d'Astier, ndlr], appartenant à une famille où tous se distinguaient par quelque particularité. L'un de ses frères, François, commandant d'un groupe d'aviation, s'était dès l'armistice, mis au service des Forces libres à Londres. Il devait devenir général, puis ambassadeur à Rio jusqu'au milieu de 1946. Il était semi-royaliste en même temps de gaulliste. L'autre frère de Henri, était Emmanuel, fondateur du groupe "Libération"; il n'était pas royaliste, mais gaulliste et devait se brouiller avec ses deux frères (sur le terrain politique seulement), pour se rapprocher beaucoup des communistes.
(...) Henri d'Astier, de fière allure, portant beau, fanatique royaliste et ardent catholique, avait un véritable pouvoir hypnotique sur les jeunes, dont il savait obtenir une obéissance enthousiaste. ***
Une famille qui mériterait qu'on s'y attache... ne fut-ce que pour éviter les confusions.
Bien cordialement,
Francis.
(*) Groupe des Cinq: En Bref! Le groupe est formé d'un industriel, Lemaigre-Dubreuil, d'un diplomate, Jacques Tarbé de Saint-Hardouin, de Jean Rigault, ancien secrétaire général du quotidien "Le Jour", d'Alphonse Van Hecke, chef régional des chantiers de la jeunesse et d'Henri d'Astier de la Vigerie. Ensemble, ils préparent le ralliement de l'Afrique du Nord aux Américains lorsque ceux-ci débarqueront. |