"Je suis personnellement persuadé qu'effectivement, le rôle de cette préparation de la revanche n'était que de bloquer les velléités de revanche."
Précisemment, il s'agissait de bloquer les vélléités de dissidence. Personne à Vichy je crois, n'exclus l'idée de revanche, mais à long terme et seulement quand les alliés seront à Berlin (je blague).
Ta question demande une réponse précise. Je vais donc la préparer, certainement avec des extraits du livre.
Dans ses mémoires, il est étonnant de constater que le général Paul Stehlin évoque une duperie assez proche dès le 17 juin 40. En effet le Groupe de Chasse III/6 reçoit l'ordre de se rendre en AFN afin de préparer "une attaque brutale et puissante" contre l'Italie. Le général écrit :
-"je pense à cela en lisant mon ordre, mais en croyant qu'il s'agit cette fois d'un sursaut, d'une volonté de ne pas accepter la défaite et de poursuivre la guerre. J'étais descendu des sommets du renseignement dans le rang, ma vue ne portait pas plus loin que celle du commandant d'un groupe de chasse qui ne demandait qu'à se battre jusqu'à la victoire. En réfléchissant mieux, en m'élevant au-dessus de ma responsablité limitée ce soir à une quarantaine de pilotes et d'avions, j'aurais dû comprendre que le général Bergeret avait signé, pour le commandant en chef et son major général, une mesure de précaution contre la tentation d'un atterrissage à gibraltar. J'ai toujours amèrement regretté de m'être laissé tromper aussi grossièrement"
Cordialement
Laurent |