Ce n'est que tout à la fin de la guerre, peu avant que les Allemands les évacuent, que des délégués purent pénétrer dans quelques camps de concentration nazis. L'action du CICR reste marquée d'une pierre noire du fait de son impuissance, en dehors d'actions très marginales, à empêcher le génocide des juifs et les atrocités commises à l'égard des tziganes et des minorités persécutées par les nazis. L'historiographie récente a critiqué la politique du CICR, jugée trop timorée envers les nazis.
Malgré les dénégations de certains ses anciens responsables ("On ne fait pas de politique ici."), le siège du CICR (Genève) fut tout au long de son histoire un lieu très... politique. Comme dans toute grosse structure sensible politiquement, ce ne sont pas toujours les compétences qui prim(ai)ent pour les nominations; les liens officieux, les accointances politico-financières, les cousinages partisans ont joué. Si à Berne, on disait par exemple "Pas de vagues avec le Reich", les délégués ne "voyaient" rien ou on envoyait des représentants moins curieux...
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