J'ai le même genre d'expérience mais avec la particularité que mon petit parcours sous l'uniforme m'a fait croiser et "cotoyer" des dizaines d'officiers de l'aspirant au général de brigade. Je ne saurais ramener l'ensemble à deux styles distincts mais bien à un éventail de comportements et de mentalités tout à fait conforme à ce que l'on rencontre par ailleurs dans la société civile, et ce à tous les grades.

Les aspirants allaient du simple appelé à barette complice au futur rambo venant à peine de découvrir sa vocation de "chef", avec toutes les outrances qui en découlent. Des capitaines" allant du simple "pète-sec" froid mais "korrect" à l'authentique salopard pour qui le mépris et l'humiliation étaient érigés en arts; des colonels allant du fantassin affable et vaguement gouailleur au cavalier à particule droit comme la justice mais d'une exemplaire correction envers ses subordonnés...

Un de mes camarades avait coutume de résumer la chose par un lapidaire: "L'avantage dans l'armée, c'est que le rang social se lit directement sur l'uniforme, tu sais tout de suite quand tu dois fermer ta gueule" ou quelque chose d'approchant.
Le fait est largement hérité de la mystique du début du siècle, où l'officier était "ce personnage sacré qu'on salue à cinq pas". Certains aimeraient sans doute y revenir.