Je persiste : c'est un film maîtrisé qui tient bien la distance des années. Et puis, comme toujours avec l'art, ça n'est pas si simple, si carré, si réducteur.
Georges Sadoul en parlait ainsi :
Le film frappa en effet non seulement par ses qualités d'atmosphère et sa technique remarquable, mais aussi par la noirceur de sa vision. A tel point que la presse clandestinele dénonça violemment et que l'équipe du film subit des mesures d'interdiction à la libération. Il ne satisfit pas non plus l'occupant qui le jugea "ne convenant pas à la mentalité allemande" et ne le distribua pas en Allemagne. Enfin "il n'arrangeait pas non plus la Gestapo, car il s'attaquait au système de délation qu'elle avait érigé".
RC
PS : Et puis, cette "vilaine image de la France", c'était bel et bien les monceaux de lettres de dénonciation que les commissaires de la République (provisoire) nommés par de Gaulle découvraient, effarés et écœurés, sur les bureaux du SD et des polices de l'Etat de Pétain, non ? |