C'est effectivement pénible et, en ce qui me concerne, inacceptable. Ils pouvaient ne pas partir en Allemagne.
Je vois une différence entre des créateurs "apolitiques" - ou du genre "Je fais l'autruche" - qui sont restés en France pour travailler, bien sûr, sous le censure et parfois (souvent ?) avec des moyens financiers allemands et ceux qui ont collaboré culturellement directement avec les représentants de Gœbbels en mettant leur talent au service de l'Europe nazifiée. Concernant les écrivains sérieusement compromis, j'avais déposé une petite étude qui est également le récit bien tourné du
Voyage d'automne. Octobre 1941, des écrivains français en Allemagne dans le IIIe Reich d'un groupe d'écrivains français renommés :
Chardonne, Drieu, Brasillach, Jouhandeau, etc. Des plumes importantes, de bons, voire de grands romanciers ont accepté de cautionner de leur renommée ce voyage de propagande. Idem pour les chanteurs et artistes de cabaret. On pouvait pratiquer son métier en France sans dépasser une frontière morale.
Concernant
L'assassin habite au 21, je ne l'ai pas revu depuis plus de 20 ans. Il avait été programmé dans le Ciné-club de France 3. C'est trop vague pour pouvoir en parler.
Cordialement,
RC
PS : Le point de vue de l'historienne Gisèle Sapiro, spécialiste des questions culturelles sous l'occupation :
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