Je parlais dans mon post précédent de la différence culturelle dans notre rapport aux images de guerre, à la mort, aux cadavres, bref, à la réalité de la guerre.
Les Britanniques et les Américains ont ouvert plus vite que les Français leurs fichiers sensibles et leurs pellicules censurées. Les réalisateurs de docus récents sur ce sujet l'ont constaté. La guerre "fraîche et joyeuse", la belle guerre héroïque, martiale, macho fut longtemps le seul paramètre pour les officiers archivistes. On pouvait montrer des morts, oui, mais ceux de l'ennemi et encore, il fallait que ce soient de jolis morts. (De Lattre reprit cette exigence en Indo.) Les images pénibles étaient inaccessibles, il ne fallait pas démoraliser les civils, les anciens combattants, les enfants... C'est pas moi qui le souligne, mais des réalisateurs de docus qui avaient besoin de ces images.
C'est tout.
RC |