Si Göring est assez insaisissable en ces jours, et fait le gros dos en attendant les événements, c'est sans doute que l'élément actif, qui cherche constamment le contact avec les Alliés, s'appelle Himmler (et ses intermédiaires, Wolff et Schellenberg). Or lui, son jeu est totalement inconcevable sans une complicité hitlérienne, par exemple quand il raconte à Bernadotte que Hitler est mourant et qu'il a plein pouvoir de négocier... heu pas tout à fait puisqu'il n'est pas mort mais tout comme. Cela, c'est le 23 avril et les Alliés (Américains surtout, les Soviétiques étant complètement tenus à l'écart) sont invités à comprendre que s'ils ouvrent un tant soit peu la porte, il va assassiner son maître ; en fait, probablement celui-ci va-t-il, à cette nouvelle, se suicider, mission accomplie : les Américains traitent avec Himmler, les Russes ne peuvent l'accepter, la guerre froide éclate et elle est même immédiatement chaude, le nazisme se sauve ou du moins n'est pas démantelé et maudit comme il le sera à Nuremberg.
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