Les chiffres donnés par Arcole au travers de ce document italien semblent plausibles. Mais ce n'est certainement pas moi qui les confirmerai ou les infirmerai. J'ai un peu navigué hier soir sur des pages italiennes traitant du sujet et, naturellement, on trouve de tout... Certains en parlent avec sérieux, d'autres avec un resentiment antifrançais évident qui nuit à l'exposition des faits. Ces faits me font penser (toutes proportions gardées) à ce que subirent les colons italiens de Libye après l'ultime contre-offensive britannique, c'est-à dire en décembre 42-janvier 43. Les autochtones violèrent et pillèrent les villages de colons ou les riches demeures de Benghasi et Tobrouk (entre autres) qui avaient échappé aux bombardements. Cela avait déjà été le cas lors des "ballets" de 41-42 les offensives et contre-offensives se succédant. Les Britanniques se gardèrent bien de protéger femmes, enfants et vieillards. A la mi-novembre 42, dans le village Crispi, un para de la Folgore (qui venait d'être décimée au combat après avoir mis en échec toutes les tentatives de percée par le Sud...)fut hébergé par une famille de colons originaires de Vénétie. A la nuit tombée, il raconte que la petite maison était assaillie par les Arabes dont une partie, selon ses propres termes, est allée "rejoindre Allah" suite à son intervention (en fabriquant notamment des "pièges à cons" sous forme de grenades dégoupillées placées dans des boîtes à chaussures dans lesquelles des couillons donnaient des coups de pieds, faisant ainsi exploser l'oeuf mortel, les grenades italiennes, je le rappelle, fonctionnant à la percussion). Mais les meutres furent nombreux dans cette région, les exactions étant motivées autant par l'appât du gain que par la volonté de vengeance, le souvenir de la "pacification" de la Libye, particulièrement féroce et sans pitié (Graziani en fut l'artisan), étant toujours vif chez les autochtones. |