Pétain n'aurait pas pesé lourd, si Clémenceau, Foch, Joffre, Galliéni ou Lyautey avaient été encore vivants en 1940.
Sa grande chance a été d'être le dernier témoin de cette glorieuse génération. Pour le malheur de la France, c'est lui qui est devenu le Sauveur Providentiel.
Le drame des grandes saignées de 14-18, c'est que nos fins stratèges ont été comme d'habitude en retard d'une guerre. Ils ont lancé à l'assaut, au son du clairon, des régiments vêtus en piou piou de 1870. Entre temps, la mitrailleuse avait été inventée, et aussi le canon à tir rapide, l'avion d'observation, et ensuite allaient venir les gaz et les tanks. Et même les premiers bombardiers.
Mais les autres chefs militaires n'étaient pas plus avancés, et la guerre s'est enlisée dans un "bras de fer" sanglant, où personne ne prenait l'avantage sur personne.
On a longtemps cru qu'une troupe vaillante et déterminée avait un élan irrésistible, et finissait par passer! |