... il faudrait me semble t-il ne pas trop charger l'autre côté du balancier (sans juger aucunement l'article, que je n'aie pas lu faute d'avoir encore reçu le BB 13).
Si je trouve parfaitement légitime de "casser les reins" à certaines interprétations beaucoup trop partiales issues de la guerre (concernant les Italiens comme d'ailleurs les Français - une de mes "marottes" - ou bien d'autres encore), il n'en reste pas moins que l'armée italienne en tant qu'instrument de combat a montré en 1940 une fragilité et une médiocrité globale (j'insiste sur le global) que ne peuvent entièrement compenser ces éléments à décharge.
Que ce fut l'oeuvre du "père Rodolphe", du "père Benoît" ou de quiconque tenait les rênes du CS, le résultat est là: il s'agit d'un désastre militaire infligé par une force en infériorité numérique significative, elle-même peu connue pour une quelconque excellence manoeuvrière. Que le biffin italien moyen n'ait pas été moins compétent ou courageux que ses homologues, j'en suis absolument convaincu. Que d'authentiques faits d'armes italiens soient toujours largement ignorés aujourd'hui (et pas seulement, loin de là, ceux de la Decima Mas), c'est également certain.
Mais isoler un unique élément matériel (char ou pas char ?) pour en faire la clef de la victoire me semble un peu abusif. Au final, les Pz I et II allemands ont suffit à écraser l'armée française, ses Somua et ses B1; Les Pz III ont failli prendre Moscou malgré les KV et les T-34; les Sherman ont eu la peau des Panther et des Tiger... Une arme, comme un outil, dépend plus du nombre qu'on peut produire et de ce qu'on en fait que de ce qu'elle est intrinsèquement.
Ce qui ne veut pas dire que je ne partage pas votre vision générale concernant l'armée italienne mais que je trouve votre vindicte un "poil" excessive. |