Je n'ai aucun titre à juger quoi que ce soit, je témoigne seulement des confidences et des souvenirs d'amis ancien combattants de l'armée italienne.
Ce n'est pas une vindicte française qui m'anime, mais les propres témoignages italiens. Ni Malaparte, ni Moravia n'ont décrit un peuple guerrier et vaillant, injustement foudroyé par une défaite qui a broyé de vaillantes cohortes combattant jusqu'au sacrifice suprême.
Gallo aussi a écrit sur l'Italie de Mussolini, mais lui, vous allez le tenir en légitime suspicion, pour sa francité, tout comme François Cavanna?
Et puis, les témoignages des Niçois, qui ont subi l'occupation italienne? Cette génération n'a pas disparu. Ils disent couramment que les soldats italiens n'étaient pas des guerriers, ni des brutes soldatesques. Que le moindre troupier italien, en faction, posait son fusil contre un mur, quand il voyait passer des femmes avec des enfants. Ils les complimentaient sur les bambini, et sortait de son portefeuille les photos des siens.
Ils concluaient leurs conversations par "maledetta guerra", c'étaient de braves types, et finalement, ils donnaient une bien meilleure image de leur peuple que les grotesques chemises noires en chéchia noire, qui se voyaient en légionnaires romains "tornando dove gia fummo"!
Je vous invite pour votre édification, à revoir ces inénarrables séquences de défilés militaires, où des Alpini avaient reçu l'ordre de pratiquer le pas de l'oie, comme les Allemands. |