Tout arrive à qui sait attendre !
L'inconvénient de la présentation des chapitres sur mon site est que les notes n'y figurent pas. Tout de même, vous pouvez croire sans peine que tout ce que je raconte est documenté : il n'est guère opératoire de nier purement et simplement un fait que je mentionne, en invoquant d'autres sources; il faudrait entrer dans un processus de comparaison et de hiérarchisation desdites sources. J'y suis prêt au cas par cas si vous le souhaitez (susceptible, moi ? non mais répète un peu si t'es un homme !).
Eva Braun pas mentionnée comme auditrice des propos de table ? D'abord je ne dis pas qu'elle était toujours là, ensuite il semble bien que la mention des présents, quand elle est faite, se borne aux invités de passage. Enfin, ces propos sont recueillis essentiellement au QG du front de l'est et nul n'a jamais dit qu'Eva y fût allée, pas moi en tout cas.
***Ray Petitfrère mentionne qu'il n'avait jamais souhaité avoir d'enfant, à cause du RISQUE que ce soit une fille. Il n'aurait pas toléré d'être le père d'une "petite Hitler"
De son côté, pourtant, Jean Mézerette relève la rumeur qui faisait état d'une fille, qui serait née d'Eva Braun. Adolf aurait il eu une mazarine?***
alors ça pour le coup ce n'est pas documenté du tout et à mon avis cela a très peu de chances d'être vrai.
***Le titre, tout d'abord "Les tentatrices du diable" qui, outre qu'il est commercialement racoleur, tend à donner de Hitler l'image d'une sorte de satrape, soumis aux multiples tentations et danses des sept voiles de créatures enchanteresses, se succédant devant son regard lubrique.
Mais alors, pourquoi le qualifier de "diable"? Pour désamorcer l'éventuel soupçon de réhabilitation ?***
Pas faux, tout ça, même si ça peut se dire autrement : spontanément je me serais bien contenté du sous-titre; et quand quelqu'un a proposé un titre de ce genre, il est bien évident que "diable" a joué dans mon acceptation, pour la raison que vous dites.
A l'heure qu'il est, je suis très content que ce titre soit pour quelque chose dans le succès du livre, même et surtout si c'est pour de mauvaises raisons. L'ambition de tout auteur n'est-elle pas de dépayser son lecteur et de le surprendre ?
Indifférence sur l'avenir du peuple allemand ? Eh bien c'est justement ce que je conteste, de livre en livre. Le seul témoignage est celui de Speer. Il est plus qu'intéressé, d'une part, et, d'une autre, sa lecture est fâcheusement tronquée. Cf.
Libre à vous de croire que Göring et Himmler, après 20 ou 25 ans de bons et loyaux services, trahissent pour occuper une semaine le fauteuil de successeur. C'est voir dans le nazisme, non seulement quelque chose de mal, mais quelque chose de stupide et permettez-moi de vous dire que dans ces conditions son succès ne s'explique pas, et sa nocivité apparaît bien moindre que si on reconnaît aux dirigeants quelques capacités intellectuelles et manoeuvrières.
***A noter que dans son testament politique, outre ses vitupérations antijuives, il se félicitait aussi que grâce à lui, la France était brisée à jamais, en tant que grande nation.
Un passage que les historiens français évitent habituellement de citer, quand ils veulent sacraliser la légende du grand homme.***
Ici je plaide coupable : non seulement je n'ai jamais cité ce passage alors que je cite volontiers l'un ou l'autre des deux documents intitulés "testament politique", mais je ne l'ai pas du tout à l'esprit. Merci donc de nous le citer entièrement et, si ce n'est pas abuser, d'expliciter son contexte.
Il vous sera cependant difficile de démontrer qu'un historien français, quel qu'il soit, cherche à sacraliser Hitler.