Je l'ai lu avec intérêt, et une certaine gaîté.
Sans vouloir polémiquer avec votre ombrageuse susceptibilité, permettez toutefois que j'apporte, comme une contribution, les réflexions suivantes.
Le titre, tout d'abord "Les tentatrices du diable" qui, outre qu'il est commercialement racoleur, tend à donner de Hitler l'image d'une sorte de satrape, soumis aux multiples tentations et danses des sept voiles de créatures enchanteresses, se succédant devant son regard lubrique.
Mais alors, pourquoi le qualifier de "diable"? Pour désamorcer l'éventuel soupçon de réhabilitation ?
Végétarien, non fumeur, coincé et pudibond, le sinistre Adolf n'a jamais réduit les femmes qu'à leur rôle exclusivement utilitaire. La parité n'était pas à l'ordre du jour dans le IIIe Reich.
Ray Petitfrère mentionne qu'il n'avait jamais souhaité avoir d'enfant, à cause du RISQUE que ce soit une fille. Il n'aurait pas toléré d'être le père d'une "petite Hitler"
De son côté, pourtant, Jean Mézerette relève la rumeur qui faisait état d'une fille, qui serait née d'Eva Braun. Adolf aurait il eu une mazarine?
D'autre part, vous faites d'Eva Braun une sorte de Pompadour, assistant aux réunions et propos de table de Hitler. Voire même donnant le signal d'aller se coucher.
Bizarrement, la présence d'Eva Braun n'est pas mentionnée dans les participants aux divers "Libres Propos" d'Hitler, recueillis par Martin Bormann.
Les diverses spéculations sur les motivations politiques de Hitler dans ses derniers jours, reniement tactique de Goering et de Hitler, stratégie pour le futur, etc...
sont difficilement conciliables avec la cynique indifférence sur l'avenir du peuple allemand, aprés lui.
Sa démentielle volonté de faire de l'Allemagne un territoire non viable, en détruisant tout ce qui était nécessaire à la survie, aprés la guerre, son ordre de noyer le métro où étaient réfugiés des civils allemands, témoignent de sa totale indifférence pour le futur de son pays. Son suicide, c'était la fin du monde, pour lui, et rien d'intéressant, de beau, ne pouvait exister aprés lui. C'était (tiens on revient encore à Louis XV) "Aprés moi le déluge".
A noter que dans son testament politique, outre ses vitupérations antijuives, il se félicitait aussi que grâce à lui, la France était brisée à jamais, en tant que grande nation.
Un passage que les historiens français évitent habituellement de citer, quand ils veulent sacraliser la légende du grand homme. |