On aime particulièrement, et cela est humain, que les "autres" reconnaissent leurs erreurs, se confondent en excuses... mais quand la démarche nous concerne, les mots sortent difficilement, de la bouche ou de la plume. Ou bien on trouve des alibis, des circonstances atténuantes. Toujours l'histoire de la paille et de la poutre... Les Allemands ont demandé pardon... ils l'ont reçu, bien souvent, sans pour autant que ce pardon ne soit synonyme d'oubli, fort heureusement. Mes aïeux déportés, et leurs enfants, avaient pardonné (mais pas oublié). Ils avaient fait la démarche d'aller en Allemagne, de rencontrer un peuple pour ne pas avoir la seule image d'un oppresseur. Le courage de pardonner, le courage de reconnaître ses torts (j'ai immédiatement senti le doute envahir certains lorsque j'ai parlé des crimes français perpétrés sur des prisonniers de guerre italiens, détenus dans des conditions déplorables, humiliés, exploités, maltraités, comme l'auraient été des prisonniers de guerre russes aux mains des Allemands; pourtant, les témoignages et les études ne manquent pas, même si nous faisons preuve d'une étrange amnésie sur ce point -je n'ose dire ce détail- de notre histoire)reste une démarche fort peu engagée, notammment chez certains. |