Je remarque que, une fois de plus, vous suivez des sentiers en marge des propos que je tiens. Vous prétendez: "Je suis désolé que ça vous contrarie qu'ils n'aient pas été des fanatiques durs et purs". J'avoue ne pas comprendre car cela ne reflète aucunement le fond de ma pensée, et je dirai même que vos allégations sont diffamatoires. Mais bon, pensez ce que vous voulez, si cela vous amuse. Après "elle voit des nains partout", navet de série B des années 80, on a un remake avec "il voit des fachos partout". Basta... Pour en revenir au thème des prisonniers (et non pas des qualités et défauts des armes italiennes ou d'une anecdote "azuréenne" dont je vous prierai de me donner la source -à propos, combien d'unités françaises ont jeté les armes devant une paire de motocyclistes en bras de chemise en mai-juin 40?-), si vos sources se confinent au cinéma ou à la littérature italienne de l'après-guerre, permettez-moi de vous dire que vous vous égarez. Il était de bon ton pour le gouvernement de l'époque de montrer que l'Italien, comme vous le dites si bien, était un "pauvre type" (ce que je trouve assez insultant), mou, au courage discutable, qui n'aime que sa truelle et son chantier. Une sorte de "mea culpa" grotesque, puisqu'il ne pouvait rien racheter des fautes commises. Alors oui, dans les films (même la "Grande Guerra", que j'adore, mais qui se termine quand même par un acte d'héroïsme), il passe pour ce que vous dites. Et si cela fut sans conteste le cas chez certains d'entre eux, je doute que la proportion soit bien différente que dans les autres armées. Hitler s'était étonné des désertions de 1939; les scènes de panique au sein d'unités allemandes au combat sont légion, sur tous les fronts; Montgomery prit des mesures exceptionneles pour limiter les désertions en AFN, Staline fit de même pour qu'on ne reculât plus, etc, etc. Et je maintiens, que dans la majorité des cas, les Italiens capturés n'étaient pas plus fiers que pouvaient l'être ceux de l'autre camp. Et si l'Italie des années 50/60/70 dit le contraire au travers de son cinéma et de sa littérature, c'est pour être politiquement correct, PCI aidant. Depuis quelques années, cette attitude est critiquée en bloc et à l'unanimité par des historiens qui ne "travaillent" pas pas pour le PCI ou les démocrates chrétiens afin de donner "bonne conscience" aux Italiens (non non, c'était bien avant Berlusconi). Et ce n'est pas dérouler le tapis rouge à Mussolini que de vouloir rétablir la réalité historique. |