Parfaitement inadapté il est vrai aux évènements ultérieurs.
Mais il ne faut pas oublier pour comprendre la posture des uns et des autres que la Pologne des années trente se voit et se vit comme une véritable puissance européenne, capable de "tenir" face à l'Allemagne le temps nécessaire c'est à dire au moins plusieurs mois (De mémoire, les prévisions parlent de six mois).
La résistance polonaise de 1920 - 21 face aux "hordes rouges" et le miracle de la Vistule confortent la nation nouvellement ressucitée dans la perception de ses capacités de résistance. Cette vision erronée est bien sûr largement partagée par le commandement français. Peu imaginent à Varsovie, Londres, Paris et même Berlin que l'armée polonaise va s'effondrer en moins de trois semaines.
En 1939, la plupart des responsables croient en une guerre longue, d'usure et de blocus, où le temps joue pour les alliés, comme en août 14 leurs prédecesseurs pensaient être rentrés à la maison à Noël.
Dans les deux cas, le gouffre entre désirs et réalités et bien évidemment insondable. |