Tout d'abord, je suis d'accord avec votre commentaire mais pas du tout d'accord avec la position de Petain.
Clausewitz nous enseigne la suprematie des positions defensives qui ressemblent par beaucoups d'aspects au posiiton elevees de Sun Tzu. Les fortifications ne visent pas a remplacer les troupes mais bien, comme vous le soulignez, a les economiser (et dans le cas de la ligne Maginot de pouvoir secretement et rapidement deplacer les effectifs) or le systeme n'a pas fonctionne.
Le probleme de la pluri-causalite est qu'il est difficile d'attribuer les coefficients correctement. Ainsi j'ai lu que la France etait superieure a l'Allemagne en matiere de chars et pourtant nous nous sommes fait "torcher".
La question de la non-coordination des forces semble avoir joue un role clef en 40. Alors bien sur le commandement qui a le dernier mot, accuse qui la ligne Maginot, qui le courage des soldats ou celui des aviateurs... et les institutions, soucieuses de leur perenite, ecrivent l'analyse historique politiquement correcte dont la constante est que jamais une institution n'est coupable de rien.
Mais heureusement il y a des casse couilles comme nous qui veulent pouvoir se poser des questions.
Peut etre que l'on aurait du juger Gamelin et Weygand avec Petain ?
On repete en effet inlassablement que Hitler a applique le plan Jaune qui etait celui de Schlieffen. Cela me semble faux.
"Le 10 octobre 1939, alors que l'Allemagne nazie était depuis six semaines officiellement en guerre contre l'Angleterre et la France, adolf hitler surprend ses généraux en leur proposant de briser le front ennemi par une offensive à travers la Belgique, comme en 1914, mais aussi à travers la Hollande et le Luxembourg.
Son projet est d'attirer les armées franco-anglaises en Belgique pour mieux les détruire. L'offensive est prévue pour le 12 novembre avant d'être reportée... 14 fois, jusqu'au 10 mai 1940.
Entre temps, le 17 février 1940, au cours d'un dîner, hitler est abordé sans avertissement par un général d'infanterie récemment promu à ce grade, Erich von Manstein (53 ans).
Von Manstein lui soumet son plan à brûle-pourpoint, par-dessus la voie hiérarchique. Il fait valoir le risque d'une attaque frontale en Belgique et l'absence d'effet de surprise depuis la mise en oeuvre du plan Schlieffen en août 1914.
Il propose de piéger l'ennemi en simulant la réédition de l'offensive d'août 1914 par une attaque sur la Belgique puis de lancer des divisions blindées dans les Ardennes, mal défendues, et de profiter de l'effet de surprise pour prendre les armées alliées à revers sur la Somme.
C'est finalement ce plan que va retenir le führer pour son offensive du 10 mai 1940 avec une première attaque de parachutistes sur Liège, au coeur de la Belgique.
Le généralissime français Gamelin tombe dans le panneau en envoyant le gros de ses troupes vers la Belgique comme prévu par Pétain.
Pendant ce temps, les divisions blindées du général Guderian franchissent en trombe les Ardennes et comme prévu par von Manstein, et prennent dans la nasse l'ensemble des armées franco-anglaises... "
Si ce n'etaient pas les ennemis de mon pays au service de tortionnaires immondes, j'applaudirais. |